mercredi

mardi

All this leaving is neverending



 "Riding for the feeling / Is the fastest way to reach the shore."

Le cynisme est toujours le plus court chemin vers la vertu.

"Loin d’être sans émotion, la voix de Bill Callahan est toujours juste, c’est-à-dire qu’il chante avec justesse, et en rendant justice aux mots qu’il chante. Cette attention à la matérialité du mot, cet art très littéral de l’énonciation, de la prononciation, du détachement, fait de chaque phrase envoyée une flèche qui perce le cœur, un message qui vrille le cerveau. Ici, la première d’Apocalypse est « The real people went away. ». Et le dernier mot que l’on retient du dernier titre est un néologisme, « Mypocalypse », dans une liaison accentuée. L’histoire racontée diffère finalement très peu de celle déjà écrite (l’Apocalypse biblique, avec ses cataclysmes et ses armées de morts), sinon qu’elle se présente comme celle d’un seul homme, Bill, cow-boy solitaire dans le désert, berger (Drover) sans troupeau, homme-symbole de l’Amérique toute entière (America !), esprit américain (Hégelien ?), en quête de nouvelles frontières. Repousser encore les frontières, c’est tenter d’inventer de nouvelles fictions, quand tout semble avoir été dit, quand tout est écrit, et qu’aucun nouveau palimpseste ne semble plus possible. Apocalypse semble vouloir énoncer la difficulté du narrateur à continuer de raconter, lorsqu’il est rattrapé par les mots, lorsque le littéral épuise tout. Reste l’invention d’un langage qui lui soit propre, un néologisme, ou le silence. Callahan n’a pas choisi de se taire, et ses mélodies tracent la route, mais vers l’intérieur, vers la profondeur. En chercheur d’or."

Extrait d'un article paru dans Chronic'art #71, actuellement en kiosques

lundi

« ...la rencontre d'Alice au Pays des Merveilles avec l'Ancien Testament »

Il y a ce groupe de filles neo-shoegaze qui s'appelle Vivian Girls.


























Et puis il y a 
L'histoire des Vivian Girls dans ce qui est connu sous le nom des Royaumes de l'Irréel et de la violente guerre glandeco-angelinienne causée par la révolte des enfants esclaves. 

The Story of the Vivian Girls, in What is known as the Realms of the Unreal, of the Glandeco-Angelinnian War Storm, Caused by the Child Slave Rebellion
est un récit épique illustré de 15 143 pages par l'américain Henry J. Darger (1892-1973). 

Son récit décrit la lutte des vertueuses et immortelles sœurs Vivian, aidées par le capitaine Henry Darger, chef d’une organisation de protection de l’enfance, contre les méchants adultes, le peuple esclavagiste des Glandeliniens, qui réduisent les enfants à l’asservissement, les torturent et les assassinent. Plus de 300 compositions (aquarelle, dessins, collages) l'accompagnent et le complètent.























Ce n’est qu’après sa mort que son oeuvre est découverte, lorsque les propriétaires de l’appartement loué par Darger découvrent ses réalisations.
Biographie ici




















et

Dont je retiens que :

Henry Darger consignait quotidiennement, dans un journal, l'état de l'atmosphère et les erreurs commises par les météorologues dans leurs prévisions.

Et que :

Sur sa pierre tombale, il est décrit comme un artiste et un « protecteur des enfants ».


D'autres visuels en diaporama ici

Un film avec des passages animés là 


Les Vivian Girls ne sont plus ce qu'elles étaient.