lundi

Eden

Réponse à l'attaché de presse qui me demande ce que j'ai pensé de "Eden", de Mia Hansen-Love :

Concernant l'histoire, l'intrigue, je trouve très peu d'intérêt  à suivre ainsi le parcours professionnel et sentimental du personnage principal.

Et pour ce qui est de l'Histoire (de la musique, ce qui m'intéressait en premier lieu), entre les discours récitatifs sur les caractéristiques des différents courant musicaux, une vision complétement hétéro-centrée des gens qui pratiquaient et défendaient cette musique (alors qu'elle était celle des gays au départ et en majorité), et très normative (l'abandon des idéaux adolescents et une vision très déprimante de la famille comme facteur de stabilité), et surtout le parti-pris de limiter l'accès à ces musiques au champ de prédilection de Paul (le garage), j'avoue être très dubitatif.

Restent une ouverture très belle et prometteuse, et de fidèles reconstitutions (j'étais au fort de Champigny dans les années 90, et je m'y suis retrouvé comme par magie), même si aucune ou très peu de références au LSD et ecstasy (drogues dominantes à l'époque, alors que la coke était très marginale).

Enfin, tout n'était pas édénique et joyeusement communautaire comme le film le montre : même au début, les gens dansaient seuls au milieu de la foule, le plus souvent...