mercredi

A contre-jour nous éclaire

Joli concert de Anika à contre-jour au Divan du monde. Tu en reviens les pupilles dilatées, comme après un gros joint, ou un fond de l’œil chez l’ophtalmo. Tout premier concert foutraque, le soleil dans les cheveux de la Nico platine donc (ou est-ce la relève de Ari Up R.I.P. ?), chacun affairé à sa tâche (un rond de basse, quelques accords mineurs, le beat qui se discoïse) la laissant seule face au parterre de marguerites, avec au moins deux reprises au carré (He Hit Me, de Phil Spector, chanson anti-féministe ou chrétienne-maso également gaiement reprise par Grizzly Bear, qu'aime beaucoup Etienne Blanchot, et Love Buzz de Shocking Blue, reprise par Nirvana, qui a rendu extatique David Pais). Un farfisa, des boîtes à rythmes dans l'écho, une basse dub, une guitare qui vrille, le tout avec des claquements de snares comme des bottes, et la voix martiale sur un visage angélique. Les djs auraient pu enchaîner avec du Nina Hagen, et c'était parti comme en 40, mais le temps d'onduler sur ces mélodies de girls-band sous tranxène et c'est déjà fini.
S'ensuit un petit moment de solitude: les lumières se rallument, une nana monte sur scène et prend le micro, tu crois qu’elle veut faire une annonce et tu fais un signe à l’ingé-son pour qu’il lui branche le micro. Lui te répond d'un air entendu, va sur scène et la fait descendre manu militari. Tout le monde te regarde comme si tu étais un flic. Tu rentres un peu bourré. Blog (parce que personne n'achètera ce papier torché) et au lit.



Anika - Yang Yang

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