mardi

Le sentiment océanique 2



















Extrait de la "bio" de E Volo Love, de François & The Atlas Mountains :
"Qui ose nommer des faces de disque vinyle Sea Side et River Side a livré de beaux voyages. Sur son dernier album Plaine inondable paru en 2009 sur Talitres, Fránçois chantait Be Water, un titre délicieusement aqueux nimbé dʼune chorale basque. Il revient aujourdhui tourner dans nos nuits pour, éventuellement, se consumer dans un azur épuré. Franche comme le sourire adressé à la caméra par Jean-Pierre Léaud à la fin des Quatre cent coups, lorsquil voit la mer pour la première fois, sa musique confronte avec légèreté les éléments qui nous entourent."

Antoine Doinel ne sourit pas à la caméra à la fin des 400 Coups. Il n'est pas en train de découvrir la mer avec les jolies colonies de vacances du front populaire. Il se retourne parce qu'il fuyait la justice et qu'il se retrouve coincé, parce que cet infini devant lui est aussi un cul de sac, une voie sans issue. No exit. Il est trop tard pour retourner dans le bain amniotique, trop tôt pour se fondre dans le grand tout. Antoine se retourne alors pour regarder sa vie d'adulte dans les yeux (l'adulte qui le regarde, Truffaut, et le spectateur, nous), ou pour regarder en arrière le gâchis de sa vie d'enfant (un regard rétrospectif sur tout le film qui a précédé), et il ne sourit pas. La Fin n'a jamais semblé si littérale sur un écran.

Après, du champ-contrechamp à la plongée-contre-plongée, il n'y a qu'un pas.



FRÀNÇOIS & THE ATLAS MOUNTAINS "Piscine" par domino

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