jeudi

Etienne Daho




Ta carrière est étrangement ponctuée de disparitions et de résurrections : une rumeur te donnait mort dans les années 90, et tu as répondu en musique avec Reserection et Eden. Les chansons de l’innocence retrouvée font suite à une péritonite qui a failli t’emporter… Comment intègres-tu à ta création ces allers-retours entre vie et trépas (quand bien même fictif, imaginaire) ?

Chaque album est une nouvelle jeunesse, un nouveau chapitre, comme une renaissance. J’ai l’impression de recommencer à chaque fois, de mourir pour mieux renaître. Je pense que les disparitions sont aussi importantes que les réapparitions. Je ne m’imagine pas faire ce métier sans disparaître, pour me ressourcer, apprendre des choses. Pendant tout le temps d’exploitation d’un album, je passe ma vie avec mes chansons, je ne fais que parler de moi-même, et je n’ai pas beaucoup d’occasions de me ressourcer. Or, pour écrire des chansons, il faut tremper sa plume dans la vraie vie. Dans ces moments là, je ne suis pas non plus inactif, je travaille avec d’autres artistes, j’ai produit l’album de Lou Doillon par exemple. Après, les rumeurs… c’est extérieur à moi. Chaque fois qu’il y a une nouvelle rumeur de mort, je me dis « Ah bon, encore ? » (rires).


Extrait de l'interview parue dans Trois Couleurs # 122
Disponible ici : http://issuu.com/troiscouleurs/docs/122-web-simple

Dans le cadre du festival Days Off, j'interviewerai Etienne Daho en public au MK2 Quai de Seine le 3 juillet, avant la projection du film de Jean François Sanz, Des jeunes gens mödernes. Infos ici (c'est complet) : http://www.daysoff.fr/daho_cinema.aspx

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