Entre la poésie
lunaire de Jonathan Richman et la nonchalance lo-fi du jeune Beck, le canadien Mac
DeMarco n’est pas seulement l’incarnation moderne de la coolitude indie, mais
aussi un songwriter prolifique et sensible, affinant son écriture sur
« Another One », album amoureux de l’été.
Ces chansons, comme d’apprentissage, évoquent autant la
jalousie (« Another one ») que la maturité amoureuse dans la dépossession («
That’s fine as long as she’s happy, whitout me », chante-t-il sur « Without me
»), ou simplement, la sublimation des émotions en musique, sur « I’ve been
waiting for her », quand un cœur battant devient le rythme de la chanson elle-même
: « Très souvent, la musique est en accord avec les paroles: si je parle de
l’excitation d’une rencontre, je vais traduire ce sentiment en utilisant un
rythme plus rapide, upbeat. Je me suis inscrit dans cette tradition de la
chanson d’amour - Elvis, les Beatles, les Kinks - qui utilise des formes –
couplets, refrains – et des mots simples, compréhensibles par tous. Il me
semble que personne ne comprend vraiment ce sentiment, c’est sans doute la
raison pour laquelle les musiciens continuent d’écrire des chansons d’amour…».
L'air de rien, Mac DeMarco ajoute son petit cœur battant au grand chœur de la
chanson d'amour.
Extrait de l'article paru dans Trois Couleurs #133
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